vendredi 14 avril 2017

Mélenchon promet du "sang" si ses adversaires gagnent la présidentielle

France - 12/04/2017 22h28 - mis à jour le 12/04/2017 23h11
Lu 21 649 fois -  LORACTU.fr La Rédaction


Mélenchon promet du "sang" si ses adversaires gagnent la présidentielle
POLITIQUE
(PHOTO: PROAlter1fo/ FLICKR/ CC)

Jean-Luc Mélenchon a lancé mercredi au sujet de ses principaux concurrents, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, devant des milliers de personnes réunies à Lille: "Si vous élisez ces trois-là, vous allez cracher du sang".
Jean-Luc Mélenchon a fustigé ses principaux concurrents, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, devant des milliers de personnes à Lille mercredi 12 avril. "Si vous élisez ces trois-là, vous allez cracher du sang, leur a-t-il lancé. Voilà ce qu’ils ont mis à l’ordre du jour". Pour le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle, ses adversaires proposent soit "l’ubérisation généralisée" soit "le Moyen Age" faisant notamment référence à M. Macron et Mme Le Pen promis à l'affrontement au second tour à en croire les sondages.
Vent dans le dos, porté par de bons sondages, Jean-Luc Mélenchon a gagné de nombreux points dans enquêtes d'intentions de vote ces dernières semaines. Après avoir doublé Benoit Hamon (PS), il est désormais donné au coude-à-coude avec François Fillon (LR). Donné entre 17 et 19% au premier tour, il n'est toutefois pas donné qualifié au second à une semaine et demi du vote. 
Lors de ce rendez-vous, qui a, selon ses organisateurs, rassemblé quelque 25 000 personnes, dont plusieurs centaines à l’extérieur de la salle du Grand palais de Lille, où il était organisé, M. Mélenchon s’est aussi moqué de ceux qui lui ont attribué l’étiquette de communiste. "Qu’est-ce qu’ils ont contre les communistes ? Je n’ai jamais été membre du Parti communiste mais il y a de nombreux communistes qui ont fait notre campagne". Depuis plusieurs jours, à cause de sa montée dans les sondages - ses adversaires ont commencé à taper sur son programme et sa personnalité. Alors qu'il est désormais la personnalité politique des Français selon plusieurs sondages, M. Mélenchon a aussi été attaquée par plusieurs journaux (Le Figaro, Les Echos, L'Opinion) mais aussi le président du Medef, Pierre Gattaz qui porte son choix sur le programme économique de François Fillon. 
"Je suis déçu, je me disais +cet homme est intelligent, attaquant Emmanuel Macron il a fait des études, tout ça+", attaquant Emmanuel Macron qui a "gagné 30 millions en vendant une boîte" a-t-il poursuivi alors que le leader d'En Marche avait moqué que M. Mélenchon était "sénateur socialiste" alors qu'il était "encore au collège".
"Oui, en effet. La différence d’âge n’est pas un argument pour se mépriser", l’a tancé M. Mélenchon, Emmanuel Macron interrogé sur BFMTV mercredi soir à propos de ces attaques a précisé qu'il n'évoquait pas la "différence d'âge" mais "le manque de renouvellement" de la classe politique qu'incarnne aussi le candidat de la France Insoumise. 

- Attaques vives contre Emmanuel Macron -

Puis le candidat a dit qu’à un moment lui-même et M. Macron avaient été "sur la même ligne de départ". "C’était en 2008 et on portait tous les deux une carte du PS dans la poche : moi, j’ai rendu ma carte pour rester fidèle à mon idéal et reprendre le combat, notamment avec les communistes, j’avais 57 ans" "Et lui en avait 31, il a rendu sa carte pour aller à la banque Rothschild ! (...) Voilà, M. Macron, je suis disposé à avoir les relations les plus charmantes avec vous, mais M. Macron, il va falloir être poli" a-t-il attaqué. 
M. Mélenchon a également été attaqué par François Hollande qui sort de sa réserve jeudi dans le magazine Le Point où il met en garde contre le candidat de la gauche, un "tribin" au programme inquiétant. A l'inverse, l'ancienne candidate du PS à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal et actuelle ministre du gouvernement a salué mercrdi la "très bonne campagne" de M. Mélenchon refusant toutefois de se prononcer en sa faveur. 
En forme dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon va encore devoir convaincre pour espérer atteindre le second tour. Le candidat va multiplier les meetings notamment le 18 avril où son hologramme lui permettra de tenir sept meetings à la fois dont un à Nancy (Meurthe-et-Moselle). La semaine prochaine, Benoit Hamon tiendra un grand rassemblement, dernier temps fort de la campagne, sur la Place de la République à Paris. L'endroit où M Mélenchon avait rassemblé 180 000 personnes le 18 mars dernier. 

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