Défense : Fillon dénonce l'«immaturité» de Macron
Le
candidat de la droite à l'élection présidentielle a présenté vendredi
son programme pour la défense. Pointant du doigt l'inexpérience de
l'ancien ministre de l'Économie, il a mis en avant le «sérieux» et le
«réalisme» de son projet.
À
un moment crucial de la campagne électorale, le programme de défense
présenté vendredi à Paris par François Fillon ressemblait plus à un
assaut politique qu'à une revue de détails. Et les tirs se sont
concentrés plus d'une fois sur Emmanuel Macron. Pour le poste de chef de
l'État, chef des armées, «notre pays ne peut se permettre de confier
cette responsabilité à un président immature et inexpérimenté», a dit le
candidat LR. Pas plus qu'à un président «enfermé dans des schémas
idéologiques irréalistes», a-t-il ajouté, visant l'extrême droite comme
l'extrême gauche.
François Fillon relevait récemment, dans un entretien à La Revue de la défense nationale, que «le gouvernement actuel (…) reçoit au global assez peu de critiques sur sa gestion (de la défense, NDLR) qui en encourt pourtant plusieurs». Vendredi, l'ancien premier ministre a appuyé ses coups en déclarant qu'il fallait «cesser de faire comme le gouvernement actuel et comme continuerait de le conseiller Jean-Yves Le Drian à Emmanuel Macron: faire tout, mais pas avec les moyens appropriés». Priorité «absolue» à la défense du territoire face au «totalitarisme islamique», même si l'opération «Sentinelle» devra être «redimensionnée» et les militaires qui y participent «soumis à un concept d'emploi beaucoup plus rigoureux». Et François Fillon de dénoncer, un peu plus loin - visant François Hollande et son très populaire ministre de la Défense -, une «stratégie irréaliste (qui) consiste essentiellement à faire miroiter, en fin de programmation, des augmentations irréalistes de crédits laissés à la charge des gouvernements suivants».
Exposant un «projet à (son) image» c'est-à-dire «sérieux et réaliste», François Fillon a souligné la nécessité d'«augmenter immédiatement les moyens affectés à notre défense», concrètement «dès 2018», dans le cadre d'une nouvelle LPM, loi de programmation militaire, 2018-2023, adoptée «avant le printemps 2018». L'objectif des 2 % du PIB doit être atteint lors de la dernière année d'exécution de la LPM, soit en 2023, a redit François Fillon, qui fixait initialement l'horizon à 2025. Il n'a pas détaillé la trajectoire «robuste et réaliste» de cette augmentation des budgets de la défense, se bornant à indiquer qu'elle serait «régulière et progressive». Piste budgétaire de bon aloi, mais fort aléatoire, «les Européens doivent s'engager plus pour partager le fardeau» de la sécurité, notamment au Sahel, a-t-il affirmé.
«Pour établir les besoins immédiats de nos forces», le candidat LR évoque une «revue stratégique» de la défense, promptement menée d'ici à la fin de l'été 2017. Un exercice qui serait confié au chef d'état-major des armées (Cema), poste actuellement occupé par le général Pierre de Villiers, lequel devrait théoriquement quitter ses fonctions à l'été, à moins d'être prolongé.
François Fillon s'en est surtout pris à la récente proposition d'Emmanuel Macron, déjà accueillie avec grand scepticisme: le rétablissement d'un service militaire universel, obligatoire et de courte durée. «Nos armées ne sauraient être un instrument socio-éducatif et servir (…) à organiser des centres aérés d'un mois pour que les jeunes puissent gambader et améliorer leur maîtrise du français», a-t-il ironisé.
Considérée par le candidat comme «aussi nécessaire que les orientations stratégiques», l'amélioration de la condition sociale des militaires a fait opportunément l'objet d'un catalogue de mesures, pour le coup assez précis.
François Fillon relevait récemment, dans un entretien à La Revue de la défense nationale, que «le gouvernement actuel (…) reçoit au global assez peu de critiques sur sa gestion (de la défense, NDLR) qui en encourt pourtant plusieurs». Vendredi, l'ancien premier ministre a appuyé ses coups en déclarant qu'il fallait «cesser de faire comme le gouvernement actuel et comme continuerait de le conseiller Jean-Yves Le Drian à Emmanuel Macron: faire tout, mais pas avec les moyens appropriés». Priorité «absolue» à la défense du territoire face au «totalitarisme islamique», même si l'opération «Sentinelle» devra être «redimensionnée» et les militaires qui y participent «soumis à un concept d'emploi beaucoup plus rigoureux». Et François Fillon de dénoncer, un peu plus loin - visant François Hollande et son très populaire ministre de la Défense -, une «stratégie irréaliste (qui) consiste essentiellement à faire miroiter, en fin de programmation, des augmentations irréalistes de crédits laissés à la charge des gouvernements suivants».
Exposant un «projet à (son) image» c'est-à-dire «sérieux et réaliste», François Fillon a souligné la nécessité d'«augmenter immédiatement les moyens affectés à notre défense», concrètement «dès 2018», dans le cadre d'une nouvelle LPM, loi de programmation militaire, 2018-2023, adoptée «avant le printemps 2018». L'objectif des 2 % du PIB doit être atteint lors de la dernière année d'exécution de la LPM, soit en 2023, a redit François Fillon, qui fixait initialement l'horizon à 2025. Il n'a pas détaillé la trajectoire «robuste et réaliste» de cette augmentation des budgets de la défense, se bornant à indiquer qu'elle serait «régulière et progressive». Piste budgétaire de bon aloi, mais fort aléatoire, «les Européens doivent s'engager plus pour partager le fardeau» de la sécurité, notamment au Sahel, a-t-il affirmé.
«Pour établir les besoins immédiats de nos forces», le candidat LR évoque une «revue stratégique» de la défense, promptement menée d'ici à la fin de l'été 2017. Un exercice qui serait confié au chef d'état-major des armées (Cema), poste actuellement occupé par le général Pierre de Villiers, lequel devrait théoriquement quitter ses fonctions à l'été, à moins d'être prolongé.
François Fillon s'en est surtout pris à la récente proposition d'Emmanuel Macron, déjà accueillie avec grand scepticisme: le rétablissement d'un service militaire universel, obligatoire et de courte durée. «Nos armées ne sauraient être un instrument socio-éducatif et servir (…) à organiser des centres aérés d'un mois pour que les jeunes puissent gambader et améliorer leur maîtrise du français», a-t-il ironisé.
Un «dialogue de haut niveau et franc» avec Moscou
Pour François Fillon, le premier axe majeur doit consister à «redéfinir nos priorités géographiques et stratégiques». La relation avec l'Allemagne doit être privilégiée et celle avec la Russie est une «question décisive», a-t-il dit, prônant avec Moscou un «dialogue de haut niveau et franc». Sur la Crimée, François Fillon estime que si la France agira «dans le respect du droit international», elle ne doit pas «s'interdire de poser la question du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes».Considérée par le candidat comme «aussi nécessaire que les orientations stratégiques», l'amélioration de la condition sociale des militaires a fait opportunément l'objet d'un catalogue de mesures, pour le coup assez précis.
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