Patrimoine
et revenus d’Emmanuel Macron :
Des avocats et des professeurs de droit s’interrogent
Des avocats et des professeurs de droit s’interrogent
Des professeurs de droit et des avocats s’interrogent de manière
pertinente sur le patrimoine et les revenus d’Emmanuel Macron. Ces questions ne
sont pas anodines et restent pourtant sans réponse à ce jour.
Professeurs de droit et avocats signataires :
•
Frédérique Clavel, avocate au barreau d’Annecy
• Marie Dangibeaud, avocate au barreau de Paris
• Jean-Philippe Delsol, avocat au barreau de Lyon
• Solange R. Doumic, avocate au barreau de Paris, ancienne première secrétaire de la conférence
• Guillaume Drago, Professeur de droit à l’Université Panthéon-Assas Paris II
• Morgane Fauveau Daury, professeur de droit à l’Université de Picardie Jules Verne,
• Stephane Fertier , Avocat au barreau de Paris
• Grégoire Gauger,avocat au Barreau de Paris
• Jean-François Funke, Avocat au Barreau de Paris
• Ph Meysonnier, avocat au barreau de Lyon, Ancien Batonnier, Membre du Conseil National des Barreaux
• Régis Pech de Laclause, Avocat au barreau de Narbonne, ancien bâtonnier
• Alban Pousset-Bougère, Avocat au barreau de Lyon
• Brigitte Regnault, avocate au barreau de Paris
• Patrick Simon, avocat au barreau de Paris
• Marie Dangibeaud, avocate au barreau de Paris
• Jean-Philippe Delsol, avocat au barreau de Lyon
• Solange R. Doumic, avocate au barreau de Paris, ancienne première secrétaire de la conférence
• Guillaume Drago, Professeur de droit à l’Université Panthéon-Assas Paris II
• Morgane Fauveau Daury, professeur de droit à l’Université de Picardie Jules Verne,
• Stephane Fertier , Avocat au barreau de Paris
• Grégoire Gauger,avocat au Barreau de Paris
• Jean-François Funke, Avocat au Barreau de Paris
• Ph Meysonnier, avocat au barreau de Lyon, Ancien Batonnier, Membre du Conseil National des Barreaux
• Régis Pech de Laclause, Avocat au barreau de Narbonne, ancien bâtonnier
• Alban Pousset-Bougère, Avocat au barreau de Lyon
• Brigitte Regnault, avocate au barreau de Paris
• Patrick Simon, avocat au barreau de Paris
Quinze questions sans réponse
• Comment Emmanuel Macron peut répondre au journal Le Monde
(04/04/2017) qu’il n’a jamais « flambé 1000 € par jour » alors qu’il
a indiqué avoir gagné environ 2000 € par jour pendant les cinq années
précédentes, sans même tenir compte des revenus de son épouse, et n’a déclaré
en 2014 qu’un patrimoine de 156 000€ ?
• Alors qu’il a dirigé une transaction de 9 milliards d’euros,
comment se fait-il qu’on ne trouve aucune trace de bonus dans ses
déclarations ? On sait que dans les banques d’affaires le succès d’une
telle opération est généralement largement rémunéré en sus des émoluments
ordinaires. Il serait dès lors surprenant que la transaction considérée n’ait
pas donné lieu au versement d’un "incentive" très conséquent à son
profit, que ce soit sous forme de numéraire, d’attribution gratuite d’actions
ou d’options d’achat d’actions.
• Comment peut-il soutenir qu’à cause d’importantes charges
sociales, son revenu fiscal de référence a été insuffisant pour payer ses
impôts alors que le revenu fiscal de référence est déterminé après
charges ?
• D’où viennent les revenus de capitaux mobiliers qu’il indique avoir
perçus pour 291.286 euros en 2011 et 270.296 euros en 2012 ? Peuvent-ils
ne procéder que de la seule détention de la part unique de 16 euros qu’il
détenait dans la société en commandite simple Rothschild et compagnie alors que
ce type de société ne peut pas distribuer de dividendes à ses gérants
commandités ? Ces dividendes de 560 000€ se rattachent-ils alors à
d’autres participations ? Dans quel cadre et selon quelles modalités
juridiques et financières ont-elles été acquises ? Enfin, que sont-elles devenues
depuis lors ?
• Qu’a-t-il fait de ses 20 actions dans le capital de la SAS Financière
Rabelais, l’un des principaux associés commandités de la société en
commandite simple Rothschild & Cie Banque (SIREN 323 317
032), elle-même associé commandité à 99,99% de Rothschild &
Cie ? Il devait les apporter pour une valeur de 372 187, 20€ à la
société selon avis préalable de l’assemblée générale d’actionnaires de Paris
Orléans prévue le 8 juin 2012. Mais dans l’avis de convocation
lui-même quelques jours plus tard le nom de Monsieur Macron a disparu et les
dites actions sont apportées par deux tiers. Leur a-t-il cédé ses parts ou les
leur a-t-il confiées en garde ?
• Comment Emmanuel Macron a-t-il pu ne payer que 53 652,97 €
d’indemnité de rupture de son engagement dans la fonction publique alors qu’il
n’a guère été fonctionnaire plus de six ans et que, dans ce cas, les anciens
élèves de l’ENA doivent verser une indemnité égale à deux fois le dernier
traitement annuel diminuée de 20% par année de service au-delà des six ans, et
qu’il avait gagné 162 120 € en 2013 lors de sa dernière année dans la fonction
publique avant d’être nommé Ministre ?
• Pourquoi a-t-il omis de ses déclarations sa part dans la
créance de la communauté sur son épouse au titre des travaux qu’il a réalisés pour 500 000€ dans une maison appartenant
en propre à sa femme avec laquelle il est marié sous le régime
de la communauté, alors qu’il a porté au passif de ses déclarations la totalité
de l’emprunt contracté initialement par la communauté pour 350 000 € afin de
réaliser ces travaux ? Sans ces omissions, le patrimoine d’Emmanuel Macron
en 2014 et 2017 aurait dû être respectivement plus de trois ou deux fois
supérieur à celui qui ressort de ses déclarations, ce qui représente des
manquements substantiels rendant leur auteur passible d’une peine de 3 ans
d’emprisonnement et 45 000 € d’amende ainsi que, à titre complémentaire,
l’interdiction des droits civiques et l’interdiction d’exercer une fonction
publique.
• D’une manière générale, qu’a-t-il fait de son argent alors
qu’il a emprunté pour payer une grande partie des travaux exécutés dans la
résidence de sa femme et que le montant des travaux dans son appartement
parisien serait resté modeste ? Où cet argent est-il passé ? Etait-il
lui-même dispendieux à ce point qu’il dut emprunter pour payer ses
impôts ? Ca ne serait pas conforme à ses propos tenus à Libération.fr le
17 septembre 2012 pour expliquer ses années chez Rothschild : « L’idée
était aussi de me mettre à l’abri financièrement. Je n’ai pas de goûts de luxe,
ni de gros besoins, mais j’accorde beaucoup de prix à mon indépendance ».
Et le même média d’ajouter, le 26 août 2014 : « Depuis son
passage par Rothschild, suffisamment riche pour être à l’abri du besoin jusqu’à
la fin de ses jours ». Mais alors, où est le patrimoine ?
Ces éléments ne peuvent pas être rejetés d’un revers de main. Il
faut que M Macron s’explique sans délai ou que la justice se saisisse. La
transparence de la vie publique doit s’appliquer avec la même rigueur aux uns
et aux autres.
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