samedi 1 avril 2017

Présidentielle : le camp Fillon pilonne Macron sur Internet

>Elections>Election présidentielle|Valérie Hacot et Nathalie Schuck @vhacot1 @nathalieschuck|31 mars 2017, 6h53 | MAJ : 31 mars 2017, 10h20|

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Exclusif. Le candidat d'En Marche ! est la cible de la nouvelle campagne Web des Républicains.

Harosur Emmanuel Macron ! A trois semaines du premier tour de la présidentielle, le camp Fillon accentue les salves contre le candidat d'En Marche. Ce week-end, les Républicains lancent une opération spéciale sur les réseaux sociaux, que nous dévoilons en exclusivité, avec affiches et hashtags aux noms pour le moins évocateurs : #macrongirouette, #macronlhéritier ou #macronitude. « La macronitude, cela fait référence à la bravitude (NDLR : de Ségolène Royal en 2007). C'est pour montrer le problème de solidité du candidat, décrypte un cadre du parti. Les autres sont là pour illustrer ses revirements successifs et le fait qu'il est le faux nez de François Hollande. »

Le visuel est très soigné. Pas question de réitérer la très grosse « bourde » commise début mars. Macron, caricaturé, avait été dessiné avec un nez crochu, un rappel aux codes de la propagande antisémite. « C'était une regrettable erreur, on s'en est excusés. Le dessinateur, qui travaille pour le parti depuis plus de vingt ans, a été secoué par cet épisode. Il a pris un peu de recul », se désole un cadre LR.

Quant aux slogans, et ce n'est pas un hasard, ils sont raccords avec les attaques pleines d'ironie portées jeudi matin sur RTL par François Fillon qui s'est amusé à surnommer l'ex-ministre de l'Economie « Emmanuel Hollande [...] ou François Macron si vous préférez ».

Fragiliser une base électorale hésitante


L'opération — qui fait écho à celle déjà menée par le FN avec son #levraimacron — n'est qu'un élément de l'offensive, un avant-goût... L'équipe de campagne va multiplier les initiatives d'ici au 23 avril : « Nous voulons attirer les Français sur le fait que voter pour lui, c'est une aventure. Il n'aura pas de majorité notamment », assure un proche du candidat. Les ténors des Républicains seront aussi envoyés au front pour donner une lecture critique de son programme. Logique : Macron est en tête dans les sondages, et sa base électorale est la plus hésitante.

Cette pratique de ciblage d'un adversaire n'a rien de très novateur : « Cela s'est toujours fait dans les campagnes. Déjà en 1981, les militants de Mitterrand collaient des diamants sur les affiches de Valéry Giscard d'Estaing », souligne le politologue Thomas Guénolé. Les Républicains envisagent ensuite de s'attaquer à Marine Le Pen sur les réseaux sociaux. Mais pas avant l'entre-deux-tours.
  Le Parisien


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