dimanche 2 avril 2017

Rencontre Macron-Estrosi : Fillon rit et Hamon dénonce de la «malhonnêteté intellectuelle»

>Elections>Election présidentielle|R.L.|01 avril 2017, 12h52 | MAJ : 01 avril 2017, 16h25|61
Paris, le 22 mars. François Fillon était aux côtés de Christian Estrosi vendredi soir pour un meeting.
(LP/PHILIPPE LAVIEILLE.)

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Campagne. L'entretien ce samedi matin à Marseille entre le candidat d'En Marche et le président LR de la région Paca est très commenté.  

Ce samedi matin, Emmanuel Macron a été reçu à sa demande par Christian Estrosi à l'hôtel de région à Marseille. Tous les deux ont insisté pour dire qu'il s'agissait d'une «rencontre républicaine», mais ils ont également souligné leur «estime réciproque». Et à l'heure où le candidat d'En Marche soigne son image à droite, le rendez-vous a forcément suscité des commentaires.

François Fillon, selon Le Figaro, a d'abord cru à une plaisanterie. Ce sont les journalistes qui lui auraient appris la nouvelle. «Non ?», a-t-il lancé quand on lui en a fait part, avant d'éclater de rire. Commentant également les huées qui ont accueilli l'intervention de Christian Estrosi vendredi soir lors d'un meeting du candidat LR à Toulon, François Fillon a expliqué que le président de la région Paca «devrait faire attention à ce qu'il dit». L'élu lui avait demandé de retirer sa candidature après les soupçons d'emploi fictif concernant son épouse.

Alors que lors de cette rencontre, Emmanuel Macron a dénoncé les dangers de l'extrême droite, le FN a réagi. Sur twitter, Marion Maréchal-Le Pen, qui avait perdu au second tour des régionales face à Christian Estrosi, a écrit que le président de la région Paca était «en marche pour Macron». Christian Estrosi a assuré lui qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un ralliement.



Elle a également publié deux photos de son ancien rival, le montrant vendredi avec François Fillon et le samedi avec Emmanuel Macron.
Le vice-président du FN, Florian Philippot a lui saisi l'occasion pour dénoncer «le système» : «Estrosi reçoit Macron, soutenu par Valls qui veut bosser avec Gillon qui a accepté et qui prendrait bien Macron comme ministre...»


Le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan a lui moqué sur BFMTV «deux personnes creuses comme des tambours qui se rencontrent». «Cela fait beaucoup de bruit mais qu'est-ce-que cela apporte à la France», a-t-il ajouté.

A gauche, Benoît Hamon, en déplacement à la Réunion, a lui dénoncé une «campagne marquée par la malhonnêteté intellectuelle». «Moi je fais une campagne honnête dans une campagne marquée par la malhonnêteté, intellectuelle notamment, parce qu'on ne fait pas une politique d'Estrosi à Delanoë ou alors c'est la politique du grand n'importe quoi», a-t-il répondu à BFMTV.
Ses soutiens ont eux raillé la rencontre assurant, comme le député Alexis Bachelay, que «ceci n'est pas un poisson d'avril».

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