Publié à 09h03, le 22 juin 2017 , Modifié à 09h25, le 22 juin 2017
Joachim Son-Forget, député LREM de la 6e circonscription des Français de l'étranger, est un touche-à-tout : médecin-radiologue spécialiste du cerveau, il joue du piano, du clavecin et pratique le karaté.
Mais il a aussi un avis très particulier sur l'affaire Ferrand. Invité de RMC ce jeudi 22 juin, il commence par lâcher un "Vous êtes taquin" à Jean-Jacques Bourdin, alors que ce dernier lui demandait s'il comptait voter pour Richard Ferrand lors de l'élection du président du groupe LREM à l'Assemblée.
Puis, le député fraîchement élu déroule sa vision de *l'affaire* :
Il y a eu beaucoup d'éléments de débat qui montrent que, d'une part, vous avez la loi, vous avez aussi une éthique personnelle, et vous avez eu cette idée passagère que la morale pourrait être au-dessus de la loi et de l'éthique. Donc ça amène à un débat philosophique un peu complexe. On ne doit pas avoir un retour de la morale, parce que ça c'est le début de la charia. Excusez-moi, j'emploie des grands mots. De l'autre côté, il apparaît clairement que, parmi la jeune génération de parlementaires qui viennent d'arriver, il y a des comportements – je ne sais pas le détail de cette histoire, elle ne m'intéresse pas tout à fait – des éléments où on se dit : 'Certaines choses peuvent être légales, mais moi, est-ce que j'aurais fait ça ? Pas vraiment'.
Richard Ferrand, le "premier des marcheurs", a été nommé ministre de la Cohésion des Territoires dans le premier gouvernement d'Edouard Philippe, avant qu'une affaire d'opération immobilière le rattrape. Cet ancien membre du Parti socialiste a depuis quitté le gouvernement pour retrouver l'Assemblée nationale, où il brigue la présidence du groupe LREM.
"Ce que j'appelle de mes vœux, c'est qu'on ait le choix. Avoir le choix, ce sont les bases de la démocratie", explique Joachim Son-Forget, dont on sent qu'il n'est pas de tout cœur derrière Richard Ferrand.
Une position qui tranche parmi les députés LREM. On était jusqu'à présent plus habitué à une forme de *discipline* à l'image d'Aurore Bergé assurant qu'elle voterait pour Richard Ferrand. L'élue des Yvelines était allée jusqu'à dire qu'un ministre avec une affaire aux trousses et un député dans la même situation, "ce n'est pas la même chose".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire