Budget : Édouard Philippe dénonce le "chèque en bois" du gouvernement précédent
VIDÉO. Le Premier ministre a dénoncé un "dérapage" budgétaire de 8 milliards d'euros. Il a rappelé les engagements d'Emmanuel Macron de contenir le déficit.
SOURCE AFP
Modifié le - Publié le | Le Point.fr
Le Premier ministre s'est emporté contre le dernier gouvernement de François Hollande, après la publication des conclusions de la Cour des comptes. Édouard Philippe a dénoncé jeudi un « dérapage » budgétaire de 8 milliards d'euros légué par le précédent gouvernement et annoncé de nouvelles économies pour faire face à cette situation « inacceptable ».
Dans une courte déclaration à la presse, le Premier ministre est revenu sur les conclusions du rapport de la Cour des comptes remis jeudi : « Elles sont sévères, elles sont sans appel », a-t-il vivement déploré, en épinglant le gouvernement précédent de François Hollande, dont Emmanuel Macron a été le ministre de l'Économie entre 2014 et 2016. « Nous héritons d'un dérapage de plus de 8 milliards d'euros. 8 milliards d'euros... C'est inacceptable », s'est encore insurgé Édouard Philippe en rappelant que « l'équipe sortante s'était engagée à un déficit à 2,8 % du PIB » en 2017 alors que « la Cour dit qu'il est sans doute autour de 3,2 % ».
« Trois fois le budget de la Culture »
Ce trou de 8 milliards d'euros, « c'est comme si le gouvernement précédent avait construit un budget en oubliant celui de la Justice. C'est presque trois fois le budget de la Culture », a relevé Édouard Philippe, en estimant que « tous ces artifices placent la France dans une situation de grande fragilité ». Le Premier ministre s'est également alarmé du niveau "record" atteint par la dette publique, à « 2 147 milliards d'euros, soit plus de 70 000 euros par personne qui travaille ». « Nous n'avons pas le droit de faire cela à nos enfants, il ne leur revient pas de payer cette note », a-t-il plaidé, en évoquant également la menace sur « la souveraineté de notre pays » que fait peser cette dette.
Souhaitant « reconstruire un budget sérieux, crédible, sur des bases sincères », Édouard Philippe s'est engagé « à contenir le déficit à 3 % dès cette année ». « Nous ne le ferons pas en augmentant les impôts, nous le ferons par des mesures d'économies », a-t-il prévenu, sans détailler. « Dès mardi, lors de ma déclaration de politique générale, puis au cours du mois de juillet pendant le débat d'orientation des finances publiques, j'aurai l'occasion de préciser au Parlement notre stratégie de redressement des comptes publics », a conclu Édouard Philippe.
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