mercredi 21 juin 2017

Législatives : réélu, Éric Ciotti veut l'exclusion de LR des députés de droite Macron-compatibles
Publié à 21h59, le 18 juin 2017 , Modifié à 23h08, le 18 juin 2017
Législatives : réélu, Éric Ciotti veut l'exclusion de LR des députés de droite Macron-compatibles
La "recomposition" politique tant commentée ces derniers mois devrait se traduire, à droite, par une scission entre les parlementaires "constructifs" et Macron-compatibles, d'une part, et les partisans d'une opposition frontale, d'autre part. Cette fracture déjà profonde avant les élections législatives n'a fait que s'accentuer durant la campagne. Et cela est encore plus clair après les résultats, qui donnent une très large majorité à LREM-MoDem (entre 352 et 403 députés), dimanche 18 juin. 
Les Républicains, de leur côté, limitent la casse avec 125 à 133 députés élus. Mais les principaux acteurs de leur confrontation interne ont sorti les couteaux dès 20 heures. Ainsi l'actuel secrétaire général du parti, Bernard Accoyer, a-t-il accusé ses anciens camarades de droite entrés au gouvernement d'Emmanuel Macron (nommément Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin) d’avoir fait perdre des dizaines de députés à la droite. Dans la foulée, Christian Estrosi (désormais Macron-compatible) a demandé un débat sur la ligne de LR. Et Éric Ciotti est bien d'accord avec cette proposition... mais pas du tout pour les mêmes raisons.
Le député LR des Alpes-Maritimes, réélu ce dimanche soir, demande à mots à peine couverts l'exclusion du parti de ces cadres ouverts à un travail en commun avec LREM. Sur LCI, il déclare :
Nous subissons une défaite qui aurait été beaucoup moins lourde si chacun avait su tenir une ligne claire, sans compromission. Je regrette l'attitude de certains. [...] Ce débat, il faut qu'il ait lieu, je pense que Christian Estrosi a raison. Il fait partie de ceux qui ont semé la confusion et donc il faudra clarifier les choses sur la place de chacun au sein de notre famille politique. Est-ce que tous ceux qui nous ont fait tellement de dégâts pendant ces élections législatives ont toujours leur place chez nous ? La question se pose et elle devra être posée.

Quelles idées, quel projet, quelles valeurs ? Moi je suis pour qu'on ait une ligne claire, une ligne droite autour des valeurs de liberté et d'autorité. Je crois que la confusion n'a plus lieu d'être et qu'aujourd'hui, le temps de la clarté a sonné. Et bien sûr, ceux qui n'ont pas été clairs doivent se soumettre à ce débat.

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