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Dans un entretien au Figaro, le ministre de l'économie et des finances déclare que l'État actionnaire cèdera certaines de ses participations. Il assume la hausse prévue de la CSG et envisage des décisions difficiles sans les détailler pour repasser sous la barre des 3% de déficit public. Bruno Le Maire a dévoilé une partie de sa feuille de route. Dans un entretien au Figaro, le ministre de l'économie et des finances confirme l'engagement d'un plan de cession de certaines participations de l' État et affirme soutenir la hausse prévue de la CSG.
"Pourquoi rester actionnaire d'entreprises qui ne sont pas stratégiques? Cela immobilise inutilement de l'argent public. Je crois en revanche que la puissance publique garde sa pertinence dans des activités dont dépend notre souveraineté nationale: électricité, nucléaire, défense en particulier" a souligné le ministre dans son entretien au quotidien parisien.
Critiquant la mauvaise tenue des dépenses publiques du précédent gouvernement, "qui n'a pas budgété des dépenses quasi certaines, comme la recapitalisation d'Areva, et laissé filer la dépense depuis le début de l'année", Bruno Le Maire réaffirme : "l'intérêt national impose de prendre ces décisions difficiles pour repasser sous la barre des 3 % de déficit public. Il faut en finir avec cette addiction de trente ans aux dépenses publiques".
M. Le Maire a déclaré que les mesures envisagées ne reviendraient pas uniquement à "colmater des brèches: nous prendrons des décisions très concrètes d'économies", qu'il n'a pas détaillées. Il a souligné que la maîtrise des déficits, "condition de notre souveraineté", était "impérative".
L'ISF ne pèsera plus sur les valeurs mobilières en 2018
Il confirme son engagement en faveur de la mesure relative à la hausse de la CSG pour financer la baisse des cotisations salariales tout en étant conscient "que cette mesure demandera un effort à une partie des retraités". Le ministre assume: "Pour financer cette mesure, faut-il augmenter la CSG de 1,7 point? Oui. Le Président de la République a été clair à ce sujet et les Français se sont exprimés à quatre reprises sur ce point." Bruno Le Maire ajoute: "elle n'est pas faite pour remplir les caisses de l'État, mais les poches de ceux qui travaillent".
De même, l'ISF "ne pèsera plus sur les valeurs mobilières en 2018". Il ajoute: "Nous encouragerons l'investissement productif et la prise de risque. Le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus de placement servira le même objectif. Enfin, le crédit impôt recherche, qui a fait la preuve de son efficacité, sera maintenu."
Enfin, Bruno Le Maire, a prévu des mesures spécifiques pour renforcer l'industrie et l'innovation en France et faire que les formations soient adéquates aux emplois d'aujourd'hui et de demain.
"Nous créerons un fonds pour financer la prise de risque et les innovations de rupture: intelligence artificielle, impression 3D, réalité augmentée. La ministre du Travail va transformer l'apprentissage pour que les formations correspondent réellement aux besoins du marché du travail et de nos filières" conclut-il dans cet entretien.
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