Publié à 07h12, le 29 juin 2017 , Modifié à 09h56, le 29 juin 2017
HOUSE OF CARDS - En 2012, la première vraie séance de la législature, le deuxième jour, au lendemain de l’élection pour le perchoir, avait duré cinq minutes. Cinq ans plus tard et après l’élection d’un président jupitérien et d’une large majorité pour partie de néophytes sous l’étiquette de La République en marche, la séance aura été non seulement houleuse mais à rallonge.
Car ce premier test de la domination de La République en marche dans une Assemblée recomposée, sur la répartition des postes clés, a donné lieu mercredi 28 juin à une bataille entre "groupes d'opposition" virant à un psychodrame "digne de la IVème République" selon certains. Un beau bazar achevé à 0h35 pour une séance débutée à 15h.
On tente de vous résumer le premier épisode de cette série politique française surréaliste à rebondissements.
>> Quand les Constructifs ont chipé à Éric Ciotti le poste de questeur réservé à l’opposition
Traditionnellement, un des trois postes de questeurs – ceux qui tiennent les cordons de la bourse de l’Assemblée – revient à l’opposition. Le groupe LR canal historique espérait récupérer le poste pour Eric Ciotti. Mais les "Constructifs", composé d'élus LR et UDI Macron-compatibles, étant aussi groupe "d’opposition", ils chipent le poste qui est revenu à Thierry Solère, grâce aux voix de LREM.
>> Quand Christian Jacob a menacé de boycotter le bureau de l’Assemblée
Du coup, Éric Ciotti mis de côté, Christian Jacob fulmine, estimant que les droits de l’opposition étaient bafoués, dénonçant une hégémonie macroniste à l’Assemblée et menaçant de boycotter l’élection du bureau de l’Assemblée où doivent siéger, selon les us, deux vice-présidents de l’opposition (sur six vice-présidences). "Un hold-up démocratique", peste le défait Eric Ciotti.
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