Affaires des costumes: Robert
Bourgi raconte comme il a coulé la campagne de Fillon
CAMPAGNE
PRESIDENTIELLE Cette affaire, comme celle
impliquant Penelope Fillon, a entaché la campagne du candidat LR…
C. Ape.
Publié le 21/06/17 à 11h46 — Mis à
jour le 21/06/17 à 11h46
L'avocat Robert Bourgi
— JOHANNA LEGUERRE / AFP
La campagne de François Fillon aura été marquée par le Penelopegate. Certains iront même jusqu’à dire
que cette affaire lui aura fait perdre ce qui semblait lui tendre les bras, une
place à l’Elysée.
Mais le Sarthois aura
également dû faire face à « l’affaire des costumes ». Au cœur
de cette affaire, le nom de l’avocat de la Françafrique Robert Bourgi est
revenu à plusieurs reprises.
« Je racontais
tout de mes discussions avec Fillon » à Sarkozy
« Au fond je n’ai
jamais cru en Fillon. Tu comprends ma grande ?, explique l’avocat à la
journaliste de Vanity Fair. Tu me suis ? C’est Sarko
que j’aime. Il est comme moi : un affectif, un métèque. D’ailleurs je
ne l’ai jamais trahi, je lui racontais tout de mes discussions avec
Fillon. »
François Fillon et
Robert Bourgi se connaissent pourtant depuis 1980 et l’entrée du
Sarthois en politique. Mais ce n’est qu’à la primaire de la droite et du
centre que leur carrière se croise fin novembre 2016. Nicolas Sarkozy, le
champion de Bourgi est battu.
En mars 2017, le
nom de Bourgi fait son retour sur le devant de la scène. Le 11 mars,
François Fillon reçoit un coup de fil de sa communicante, Anne
Méaux : « Est-ce qu’il y a quelqu’un qui t’a offert des
costumes ? Un mec un peu bizarre, paraît-il », demande-t-elle au
candidat LR.
« J’ai appuyé sur
la gâchette »
Le lendemain,
dans le JDD, Laurent
Valdiguié, proche de Bourgi dont il a voulu écrire les mémoires, fait éclater
l’affaire, révèle Vanity Fair.
Comment en
est-on arrivé là ? Vanity Fair rapporte une
discussion « particulièrement franche » entre Bernard Debré, proche
de François Fillon, et Patrick Stefanini, le directeur de campagne. « Je
l’ai dit à François : "Si tu veux que je m’occupe de l’Afrique,
je ne veux pas de Bourgi dans les pattes. Ce type est dangereux" ».
L’avocat Robert Bourgi, blessé, aurait alors « appuyé sur la
gâchette ».
François Fillon
riposte et qualifie l’avocat d'« homme âgé qui n’a plus aucune espèce de
responsabilité ». Bourgi explose, le torchon brûle. « Tu m’as traité
de vieux ? Là, tu as franchi la ligne jaune. Tu n’aurais pas dû, tu
as fait pleurer ma petite Clémence. Je ne te le pardonnerai jamais. »
Une menace mise à
exécution par l’avocat.
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