dimanche 25 juin 2017

Merci monsieur Fillon

Eh oui ! Le dénouement spectaculaire auquel nous assistons nous ramène au point de départ de la campagne législative : la victoire écrasante de François Fillon lors de la primaire de la droite.
Ajourd'hui, la plupart des politiciens souhaiteraient, dans le fond de leur cœur, une loi d'amnistie générale sur toutes ces petites combines qui ont fait leurs délices il y a quelques années. Mais c'est devenu impossible. On a tellement expliqué au peuple français que François Fillon était un monstre de malhonnêteté et que le monde entier était scandalisé par notre aveuglement à son égard qu'il n'est point possible de revenir en arrière : c'est Emmanuel Macron qui a été élu et il est obligé de laver plus blanc que blanc ; au moins en apparence et au début.
Pour l'anecdote, il me semble que, lors de son plaidoyer contre les risques des excès médiatiques, François Bayrou a oublié qu'il a été l'un des premiers pourfendeurs de François Fillon ; passons.  
Est-ce que Emmanuel Macron avait espéré l'issue actuelle ? Est-ce que offrir le poste de garde des Sceaux était une pomme empoisonnée ? Qui sait ? Face aux Trump et autre Poutine, j'avoue que j'aime mieux avoir, à la tête de l'état français, un Machiavel qu'un enfant de choeur. Ma réserve est ailleurs : j'ignore, plus que jamais, pour qui il roule vraiment.
Une partie de la droite a fait scission : il faut reconnaître que c'est assez logique. Le nouveau gouvernement est un subtil équilibre politique à l'ancienne, mais avec une forte composante issue de la garde rapprochée du président de la République. Rien de scandaleux.
Ce qui est beaucoup plus inquiétant, c'est de vouloir "imposer" Richard Ferrand comme "patron" du groupe des parlementaires "En Marche". En ce qui concerne la dynamique de l'Assemblée nationale, le poids du responsable du groupe est considérable. Il peut, en partie, museler les "frondeurs" en leur donnant peu de temps de parole ou peu de responsabilités. Il peut, au contraire, assurer la promotion des "godillots". Faut-il y voir un signal fort envoyé aux nouveaux élus ? En ce qui concerne "certaines affaires", la consigne est limpide : "Circulez, il n'y a rien à voir".

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