vendredi 30 juin 2017

Fillon : « 2,7 % de déficit en 2017, c'est bidon ! ».

Par Gabriel Nedelec
François Fillon était l'invité du « Grand Rendez-vous » pour Europe 1-iTélé- « Les Echos ». Malgré un retard dans les sondages - il est à 10 % d'intentions de vote dans la dernière enquête Harris, quand Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sont à 37 %, et est talonné par le challenger Bruno Le Maire, à 9 % - il a tenté de convaincre qu'il « serait au second tour de la primaire ».

« Entre 15 et 20 milliards de dépenses nouvelles non financées »

L'ex-Premier ministre a été très critique envers le gouvernement au sujet des prévisions pour le déficit public. « Dire que le déficit sera de 2,7 % en 2017, c'est bidon ! » a-t-il lâché. « Quel que soit le gagnant de l'élection présidentielle, le budget se creusera en 2017 parce que nous aurons entre 15 et 20 milliards de dépenses nouvelles non financées [par le gouvernement actuel] », a-t-il attaqué.
Selon lui, la solution pour atteindre l'équilibre est une baisse de charges de 50 milliards réparties entre les entreprises (à hauteur de 40 milliards) et les ménages (10 milliards), compensée par une hausse de deux points de la TVA.
Il prévoit par ailleurs 100 milliards d'économie en cinq ans en « augmentant la durée du travail, en appliquant la dégressivité de l'assurance-chômage et la suppression de 500.000 emplois publics ». Il en a profité pour tacler les programmes de ses concurrents, qualifiant d'aberration la proposition de Bruno Le Maire de baisser la CSG, raillant les « baisses d'impôts non financées » de Nicolas Sarkozy, ou encore le programme prudent d'un Alain Juppé persuadé « que la France a le temps ».

Faire face à l'Islam radical

Pour l'ancien Premier ministre, il existe « une dynamique de radicalisation » en France à laquelle il faut s'attaquer à « l'extérieur » et à « l'intérieur ». A l'extérieur, « il faut rediscuter avec l'Arabie saoudite pour dire qu'on ne peut accepter une façade d'investissements massifs internationaux et derrière le wahhabisme ».
A l'intérieur, François Fillon a proposé un contrôle administratif du culte musulman « comme cela a été le cas pour les catholiques et les juifs ». « Il faut contrôler administrativement l'ouverture et la fermeture des mosquées, les prêches doivent être en français, et enfin il faut fermer les organisations qui se revendiquent de l'islam radical. »

« Des centres d'accueil dédiés aux demandeurs d'asile »

« La France a le plus faible taux de renvois à la frontière de déboutés du droit d'asile », a affirmé François Fillon. Pour y remédier, il a proposé la création de centres dédiés aux demandeurs d'asile, où ces derniers « seront contrôlés puis renvoyés dans leur pays dans le cas où leur demande [serait] refusée ».
Il a, par ailleurs, soutenu la décision du gouvernement de vouloir répartir les migrants de Calais dans les différentes régions de France mais a dénoncé le caractère « imposé ». « Il faut discuter avec les maires », affirmant que certains sont prêts à recevoir des migrants, d'autres non.

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