Cherchez
l’erreur.
François Danjou. Juin 2017
Récemment un ami qui fustigeait mon pessimisme m’apostropha
pour me dire qu’il était temps que je « change de logiciel ». En
langage imagé un « logiciel » désigne, entre autres, l’arrière plan
complexe d’un mode de pensée. Il peut aussi nommer les clés pour comprendre une
situation. Puisque nous baignons dans l’imaginaire informatique, ajoutons qu’il
arrive aussi que des « logiciels » soient infectés par des virus ou
des « bugs » ou « bogue », défaut de conception pouvant
provoquer un dysfonctionnement.
En Français prosaïque on appellerait ce phénomène une
« erreur ».
C’est pourquoi, plutôt que de céder à la mode moderniste anglicisante,
réfléchissant au contraste entre d’une part ce qu’on raconte et qu’on perçoit
de la surface des choses et, d’autre part, ce que je ressens qui, je l’avoue
pourrait être une angoisse mal placée ou paranoïaque, j’ai intitulé le texte
qui suit « cherchez l’erreur ».
*
Observant ce qui vient de produire en France, un homme quasi
inconnu il y a deux ans élu à la présidence de la République, les médias
zélateurs presque unanimement élogieux du nouveau chef de l’Etat comparé à
Napoléon – tout de même sans le pont d’Arcole, dit Finkielkraut, à la fois admiratif
et sceptique – une majorité absolue de députés en partie inconnus entrés à
l’Assemblée, la méthode Coué des commentateurs répétant qu’une vague
d’optimisme vient de saisir la France dont les planètes sont alignées pour le
meilleur, les appréciations unanimes de la presse européenne subjuguée par
« l’homme qui fait barrage au populisme », ose inviter et défier
Poutine et, cerise sur la gâteau, serre avec vigueur la main de Trump le
paria, un sentiment et un idée me viennent à l’esprit.
Le sentiment est celui de la sidération mêlée d’admiration
devant l’exploit inédit en France et probablement dans beaucoup d’autres
endroits du monde. L’idée, qui est aussi une injonction intime et personnelle
face à l’improbable, est qu’il convient par simple prudence de chercher le
« bogue » ou « l’erreur ».
Il est un fait que par moments, saisi par le décalage entre
cette nouvelle chanson de geste et la réalité catastrophique du pays, je suis
envahi par le sentiment très désagréable d’avoir manqué une partie de l’image. Pire
encore, debout comme un broussard dans la savane et la poussière, observant au
soleil couchant d’Afrique la migration des « gnous » se détachant en
foule compacte au galop sur le grand disque rouge qui plonge à l’horizon de
l’Elysée, me voilà saisi par le doute.
Et pourtant la joie hypnotique de commentateurs qui tous
balayent « l’ancien monde » d’une moue dégoutée ne parvient pas à me
faire oublier que cette chambre introuvable de grands et petits migrateurs ne
représente que 25% des électeurs inscrits ; que la France croule sous les
dettes ; que les forces régaliennes du pays, police, gendarmerie et
armées, n’ont qu’un budget misérable ; que les bonnes paroles de la
Chancelière de la Bundesrepublik cachent une sérieuse attente de remise en
ordre du bazar français ;
Que les grands élans européens du nouveau président aux
idées fédéralistes avancent à contrecourant d’un scepticisme rampant à l’égard
de l’UE ; que la jungle de Calais se reconstitue au rythme d’une explosion
du nombre de clandestins, avec en fond de tableau routinier de la situation en
France plus 200 000 migrants légaux annuels, dont les bienpensants qui ne vont
pas très souvent observer la sortie des écoles, estiment qu’ils ne sont qu’une
goutte d’eau dans la démographie française ; que le millier de djihadistes
français habités par la haine de ce que nous sommes commencent à rentrer ;
Que les attentats se multiplient en Europe et chez nous, le
dernier ayant montré un très sérieux dysfonctionnement de « l’état
d’urgence de pacotille » puisque le conducteur terroriste envoyé d’Allah
avait en toute légalité accumulé un arsenal digne d’une unité des forces
spéciales ; que les écoles et les policiers attaqués au cocktail molotov
brûlent en plein jour, tandis, qu’à part les leçons de morale sur l’obligation
d’accueil des migrants, je n’entends rien ou si peu à propos des
« banlieues perdues »….
Cherchez l’erreur en effet.
Parfois les réponses aux bogues sont dans des détails
apparemment anodins. En voilà un en tous cas qui montre bien la puissance de
manipulation des médias agités par les docteurs Folamour des temps
modernes à coup de capitaux, d’influence, de répétitions univoques, de
politiquement correct, d’anathèmes sans cesse infligés aux déviants,
construisant un monde orwellien censuré et monocorde.
L’exemple ci-dessous montre aussi à quel point les foules se
laissent berner par la nouvelle musique de la morale politique à géométrie
variable bêlant un jour en troupeau compact derrière les « Ayatollahs »
de la « bienpensance » hypocrite et, le lendemain, soufflant sans
vergogne dans les trompettes du renouveau, devenu l'alpha et l'oméga d’une
pensée qui n’est plus que répétitions.
Alors que François Fillon avait été voué aux gémonies de
l’éthologie politique par les manipulateurs et leurs petits soldats vindicatifs
de la justice et des médias, pour des écarts de conduite qui, répétaient le
choeur des vierges effarouchées par tant de turpitudes, l’avaient définitivement
dépouillé de toute légitimité présidentielle, Richard Ferrand, pointe avancée
de l’armée macroniste, empêtré dans l’affaire des mutuelles de Bretagne a été
réélu a l’assemblée et, dans la foulée, cerise sur le gâteau, nommé sans coup
férir, à la tête du groupe parlementaire de l’armée des gnous de « La
République en Marche ».
Détail ayant son importance, Ferrand a été placé à ce poste
par un vote quasi unanime – 3 courageux se sont abstenus – à main levée, comme
au Parti Communiste chinois.
Enfin, par la presse j’apprends aujourd’hui, bouclant le
cercle vicieux du mensonge, que le syndicat des journalistes du Monde SNJ-CGT
accuse la direction du journal d’avoir sur ce sujet « étouffé des
informations gênantes pour le nouveau pouvoir ».
CQFD. Cherchez l’erreur en effet.
Au malaise d’avoir peut-être manqué une partie de l’image,
s’ajoute aujourd’hui celui d’être malgré moi embarqué dans une aventure dont je
ne suis plus très certain qu’elle soit vraiment un renouveau.
Enfin, si on voulait un autre exemple du poison dans lequel baigne
notre France hypnotisée par la vague d’optimisme béat nourri à l’opium des
intellectuels, ferment immémorial de l’aveuglement et des trahisons, voilà, en
prime la réflexion publiée il y a trois jours de Robert Redecker à propos du
livre « les Blancs, les Juifs et nous », de Houria Bouteldja,
militante politique franco-algérienne, porte parole des indigènes de la
République qui dénonce en vrac avec une nuance subtile que chacun pourra
apprécier « le racisme, l’islamophobie, l’homophobie et le néocolonialisme
des Français ».
L’article de Redecker n’est pas une réponse à Houria, mais
une volée de bois vert infligé aux proto-intellectuels pétitionnaires du
journal Le Monde ayant soutenu son livre au premier rang desquels Annie Ernaux,
femme de lettre française, professeur de littérature, dont l’œuvre est
essentiellement autobiographique avec un penchant pathologique pour
l’auto-analyse narcissique dont la prose me rappelle, la pornographie en moins,
celle de Christine Angot, recrutée par Pujadas le 23 mars pour, à l’émission
politique d’Antenne 2, servir de supplétif à l’entreprise d’assassinat
politique de François Fillon.
Le moins qu’on puisse dire c’est que le livre d’Houria ne
s’encombre pas de prudence, d’objectivité, et encore moins de respect pour la
France et sa sécurité, n’hésitant pas à jeter de l’huile sur le feu qui couve
dans les banlieues par un pamphlet faisant l’apologie du racisme, du
communautarisme et de la détestation de la France. Jack Dion, directeur adjoint
de la rédaction de Marianne en donnait quelques exemples dans un article publié
il y a un peu plus d’un an.
Pour se crédibiliser et se sonner de la face, la dame se
réfère à Jean-Paul Sartre dont la pensée baigne dans le jus dé-constructeur de
l'après-guerre à l’origine des grandes pathologies suicidaires françaises. Pas
n’importe quel Sartre dit, l’auteur. Celui qui, à propos de l’attentat
des JO de Munich claironnait sans honte que le « terrorisme était
une arme terrible mais nécessaire ». Sans surprise, Houria glorifie
avec emphase le pape de l’existentialisme d’avoir été « un traitre à sa
race », celle de Blancs, évidemment.
L’autre référence puisée dans l’abondant vivier des
intellectuels français désaxés et glorifiés depuis des lustres par les Bobos
auto-flagellants ayant perdu l’instinct de survie, Jean Genet. Celui-là même
qui se réjouissait de la débâcle française en 40, et, dit Houria ravie de
l'aubaine, « fustigeait le peuple blanc propriétaire de la France ».
Et pour que chacun soit bien conscient d’où parle cette dame
soutenue par 20 « intellectuels français » et le journal Le Monde,
elle précise « J'appartiens à ma famille, à mon clan, à mon quartier, à
ma race, à l'Algérie, à l'islam. ». Tant pis pour ceux qui croyaient
que l’assimilation ou même « le Vivre Ensemble », mode
considérablement dégradé de l’idéal républicain, serait encore possible. Quant
à la défense des femmes, dont chacun voit bien à quel point l’Islam les tient à
longueur de gaffe considérées comme des vecteurs diaboliques de l’impureté,
elle affirme que le féminisme est « un phénomène européen exporté ».
Bref un éloge raciste et sectaire du Moyen-âge régressif.
Et vous savez quoi ? Houria Bouteldja a été relaxée de toutes
les accusations de racisme qui pesaient sur elle. Hasardez-vous une seule fois
à insulter l’Islam ou les Musulmans comme l’a fait cette franco-algérienne
contre les « Blancs et les Juifs » et vous verrez ce qu’il vous en
coûtera. / FD
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