lundi 17 avril 2017

Violences dans ses meetings: Fillon renvoie les journalistes à leurs "propres responsabilités"

Violences dans ses meetings: Fillon renvoie les journalistes à leurs "propres responsabilités"

Après plusieurs incidents, le candidat LR condamne les "violences" tout en

indiquant comprendre la "crispation" à l'égard de la presse. 



11/04/2017 17:27 CEST | Actualisé 11/04/2017 17:33 CEST


LE FIGARO
PRESIDENTIELLE 2017 - Insultes, dégradation de matériel, violences physiques... Le climat ne cesse de se dégrader dans les meetings de François Fillon où les médias, accusés de souffler sur les braises des affaires, n'ont décidément pas bonne presse. Encore récemment, les équipes du Petit Journal (Canal+) et de Quotidien (TMC) ont été "agressées" par le service d'ordre du candidat LR. Une plainte doit être déposée.
Des tensions qui font suite à d'autres incidents dans cette campagne, notamment du côté du Front national. Invité ce mardi 11 avril de l'émission "Le Talk" du Figaro, François Fillon a affirmé qu'il condamnait ces violences tout en invitant les journalistes à faire leur autocritique.
"Je condamne toutes les violences. Simplement j'invite ces journalistes à se poser la question: pourquoi est-ce que dans les meetings il y a une crispation à leur égard? Chacun doit se poser des questions...", a plaidé le candidat LR. Une manière de sous-entendre que la couverture des affaires le concernant et notamment sa mise en examen ainsi que celle de son épouse dans l'affaire de ses emplois présumés fictifs, seraient à l'origine de ces dérives.
"Naturellement, on a appelé ces journalistes pour leur présenter nos excuses au nom de l'organisation de ces meetings", précise François Fillon pour ne pas sembler cautionner les violences. Pour autant, explique-t-il alors, "je sens bien cette violence dans les propos des Français. Et les Français sont des Français. Il n'y a pas de bons Français et des mauvais Français. Il n'y a pas les Français qui sont en accord avec le système médiatique et ceux qui le critiquent. Donc, que chacun s'interroge sur ses propres responsabilités."
Fillon condamne le "déséquilibre" du service public
Interrogé sur sa rancoeur à l'égard des médias, François Fillon a regretté "l'absence de recul" de la presse. "Le coeur du débat politique, ce ne sont pas les sondages ni ce que pensent les analystes de la vie politique française", a-t-il précisé en rappelant que "pendant la primaire, les médias avaient décidé que je n'avais aucune chance".
"Il faut que les médias réfléchissent à leur responsabilité dans la construction du jugement politique des Français", plaide-t-il. Reprenant une critique chère à Marine Le Pen, François Fillon porte un jugement sévère sur France2 et son Emission politique, dénonçant un programme "à charge" et critiquant une "mise en scène" de la chaîne lors de son face à face peu flatteur face aux infirmières.
"On a vu la différence cette semaine avec l'émission de M. Macron. Il y a un problème. Je pose la question: est-ce que c'est le rôle du service public d'être dans cette forme de déséquilibre. Qu'un grand journal choisisse son candidat ça fait partie des traditions mais pas le service public".

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