Pauline Betton, candidate PCD dans la 2e circonscription de Paris, incarne le renouvellement de la droite, par sa différence générationnelle avec les autres candidats, par son parcours et surtout par son engagement clair sur des valeurs et des convictions, face à NKM. Elle explique qu’elle incarnera une opposition franche, notamment sur les valeurs de la famille, et expose aussi un projet fiscal original, à l’opposé du projet d’augmentation des impôts de M. Macron.
Vous êtes candidate dans la deuxième circonscription de Paris, celle où on a beaucoup entendu parler de la candidature de NKM. Vous êtes vous aussi de droite, en tout cas sur l’échiquier politique. Pourquoi vous présentez-vous sur cette même circonscription ?
J’appartiens à cette génération politique qui est née en 2013 en opposition à la loi Taubira et qui entend reconstruire une droite sur des idées et des valeurs. Nathalie Kosciusko-Morizet incarne merveilleusement cette génération qui, justement, ne repose pas sur des valeurs et des idées de droite. On a aussi beaucoup parlé de cette circonscription parce qu’il y a deux autres candidats, anciennement des Républicains qui s’y présentent, Jean-Pierre Lecoq et Henri Guaino.
Quelle est votre différence ou valeur ajoutée par rapport à eux ?
Je dirais que la différence est générationnelle. Avec le programme du PCD que je porte et le soutien de Jean-Frédéric Poisson que j’ai découvert et soutenu à l’occasion de la primaire, je porte un programme cohérent de droite. Il est vrai que, pour la droite, cette élection dans la deuxième circonscription ressemble malheureusement à un règlement de compte d’une famille politique qui n’a pas su se renouveler et répondre aux attentes de son électorat. La droite, dans toutes ses composantes sur l’échiquier politique, a lamentablement échoué à la présidentielle.
Pourtant, vous vous présentez, vous êtes effectivement jeune et vous avez le soutien de Jean-Frédéric Poisson. Quelle est votre spécificité, la raison pour laquelle il faudrait voter pour vous aux législatives ?
Je dirais que je suis de l’époque. Je suis jeune, j’appartiens à la société civile, je travaille, j’exerce des fonctions dans une entreprise privée. Donc, en ce sens, comme Emmanuel Macron, je représente ma génération. Je suis engagée sur des convictions, et notamment celles bien connues de la famille et de la défense de la filiation. Les électeurs peuvent avoir toute confiance en moi pour résister durant les cinq prochaines années sur la défense des valeurs de la famille et de la société, qui malheureusement vont être attaquées.
Une dernière question sur Emmanuel Macron, que vous évoquez. Il est donc maintenant président de la République. La droite a beaucoup lutté contre lui, disant que c’était un danger. Vous aussi, j’imagine que vous voulez entrer dans l’opposition si vous êtes élue au Parlement. Qu’est-ce qui vous fait peur aujourd’hui chez Emmanuel Macron?
Je ne dirais pas que c’est la peur qui m’anime.
Au contraire, l’élection de Macron et la nomination de son gouvernement permettent finalement de clarifier les lignes. Pendant cinq ans, on s’est battu quasiment unanimement contre François Hollande et son gouvernement, qui se conduisaient très mal et qui étaient très mauvais sur la forme. Monsieur Macron, lui, est excellent sur la forme, c’est un génie politique. Il va donc falloir désormais s’attaquer au fond. Maintenant, il y a donc, je pense, deux visions de la France. Bien sûr, il y a des sensibilités différentes, mais la vision de Monsieur Macron, c’est une vision mondialiste, c’est une vision où l’économie prend le pas sur le politique et où la nation n’est plus respectée. C’est bien une vision absolue du marché. En tant que député de l’opposition, je m’opposerai à toute forme de marchandisation du corps des femmes et défendrai les droits de l’enfant. On est d’accord, il y a des différences entre la droite et Emmanuel Macron sur, notamment, l’anthropologie, la question de l’homme, la famille, etc. Mais, du côté de l’économie, il y a beaucoup d’hommes politiques, ténors de la droite qui ont rejoint Emmanuel Macron, justement pour des raisons économiques.
Au contraire, l’élection de Macron et la nomination de son gouvernement permettent finalement de clarifier les lignes. Pendant cinq ans, on s’est battu quasiment unanimement contre François Hollande et son gouvernement, qui se conduisaient très mal et qui étaient très mauvais sur la forme. Monsieur Macron, lui, est excellent sur la forme, c’est un génie politique. Il va donc falloir désormais s’attaquer au fond. Maintenant, il y a donc, je pense, deux visions de la France. Bien sûr, il y a des sensibilités différentes, mais la vision de Monsieur Macron, c’est une vision mondialiste, c’est une vision où l’économie prend le pas sur le politique et où la nation n’est plus respectée. C’est bien une vision absolue du marché. En tant que député de l’opposition, je m’opposerai à toute forme de marchandisation du corps des femmes et défendrai les droits de l’enfant. On est d’accord, il y a des différences entre la droite et Emmanuel Macron sur, notamment, l’anthropologie, la question de l’homme, la famille, etc. Mais, du côté de l’économie, il y a beaucoup d’hommes politiques, ténors de la droite qui ont rejoint Emmanuel Macron, justement pour des raisons économiques.
Vous avez l’air de ne pas apprécier forcément son point de vue sur l’économie. Qu’est-ce qui précisément vous gêne?
Ce qui me gêne précisément, c’est son programme fiscal. C’est un véritable programme de gauche, c’est-à-dire une augmentation des impôts en défaveur des classes moyennes et aussi des classes aisées. Un exemple, sur l’ISF. Personnellement, je pense que l’ISF est un impôt totalement idéologique qui coûte beaucoup mais rapporte peu. Je suis pour sa suppression. Emmanuel Macron, lui, défend l’idée d’un nouvel impôt à la place de l’ISF qui va continuer de taxer le foncier, mais lui, par contre, va faire un cadeau fiscal aux fruits des placements financiers en bourse. Je ne suis pas d’accord avec ce type d’impôt. Donc, en tant que député d’opposition, je m’opposerai à la politique fiscale de la gauche, plus que jamais.
Vous vous opposez fiscalement à Emmanuel Macron, mais il faut bien, pour faire très simple, que l’État gagne de l’argent. Par quoi remplaceriez-vous ces idées-là ?
Je défends une idée très innovante pour la France, qui est l’idée de la flat tax. En effet, j’ai habité pendant presque cinq ans en Russie. La Russie est un pays qui pratique la flat tax sur l’impôt sur le revenu à 13 %. C’est une idée qui est défendue par un certain nombre d’économistes qui ont fait des projections très sérieuses. Si tous les Français qui ont un revenu étaient taxés à 15 %, on aurait aujourd’hui l’équivalent des ressources de l’imposition que l’on connaît et qui est très complexe. Avec la flat tax, on a les mêmes résultats, un impôt plus simple, un impôt plus efficace et un impôt plus juste.
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