Affaire Ferrand : pour Macron, la presse ne doit pas "devenir juge"
Le président a profité du conseil des ministres pour réagir à la polémique qui entoure une opération immobilière effectuée par Richard Ferrand en 2011.
SOURCE AFP
Publié le | Le Point.fr
Plus d'une semaine après les premières révélations contre Richard Ferrand, Emmanuel Macron est enfin sorti de son silence. Indirectement. Par l'entremise du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, on apprend qu'en réaction à la polémique atteignant le ministre de la Cohésion des territoires, le nouveau président a profité du conseil des ministres pour « appeler » le gouvernement « à la solidarité, la responsabilité », les incitant « à faire le tri entre le grain et l'ivraie, voire quelquefois l'avanie ».
« Les choses ne vont pas forcément bien quand la presse devient juge », a-t-il ajouté, estimant que « dans une société démocratique chacun doit être à sa place ». « Il a rappelé que notre objectif doit être de façon permanente celui de l'exemplarité dans nos actions publiques. »
« C'est bien ainsi »
« Il y a évidemment des contre-pouvoirs et je le cite c'est bien ainsi », a rapporté Christophe Castaner, tout en ajoutant que selon le président, « il y a aussi dans les grands principes celui d'une justice indépendante ». « Seule la justice est habilitée à décider ce qui relève d'une affaire, d'une instruction, d'une enquête », a déclaré le porte-parole.
Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, visé par des soupçons de favoritisme, mais toujours soutenu par l'exécutif, a une nouvelle fois exclu mercredi de démissionner, martelant qu'il n'est « pas mis en cause par la justice ». Le Premier ministre Édouard Philippe a conforté mardi soir Richard Ferrand à son poste, malgré « l'exaspération des Français ».
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