lundi 5 juin 2017

Affaire Ferrand : pour Macron, la presse ne doit pas "devenir juge"

Le président a profité du conseil des ministres pour réagir à la polémique qui entoure une opération immobilière effectuée par Richard Ferrand en 2011.

Publié le  | Le Point.fr
Emmanuel Macron a incité ses ministres à "séparer le bon grain de l'ivraie, et parfois de l'avanie".
Plus d'une semaine après les premières révélations contre Richard FerrandEmmanuel Macron est enfin sorti de son silence. Indirectement. Par l'entremise du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, on apprend qu'en réaction à la polémique atteignant le ministre de la Cohésion des territoires, le nouveau président a profité du conseil des ministres pour « appeler » le gouvernement « à la solidarité, la responsabilité », les incitant « à faire le tri entre le grain et l'ivraie, voire quelquefois l'avanie ».
« Les choses ne vont pas forcément bien quand la presse devient juge », a-t-il ajouté, estimant que « dans une société démocratique chacun doit être à sa place ». « Il a rappelé que notre objectif doit être de façon permanente celui de l'exemplarité dans nos actions publiques. »

« C'est bien ainsi »

« Il y a évidemment des contre-pouvoirs et je le cite c'est bien ainsi », a rapporté Christophe Castaner, tout en ajoutant que selon le président, « il y a aussi dans les grands principes celui d'une justice indépendante ». « Seule la justice est habilitée à décider ce qui relève d'une affaire, d'une instruction, d'une enquête », a déclaré le porte-parole.
Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, visé par des soupçons de favoritisme, mais toujours soutenu par l'exécutif, a une nouvelle fois exclu mercredi de démissionner, martelant qu'il n'est « pas mis en cause par la justice ». Le Premier ministre Édouard Philippe a conforté mardi soir Richard Ferrand à son poste, malgré « l'exaspération des Français ».


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