Ce n’est certes pas bien de dire du mal de son prochain, mais il est aussi des jours où cela peut faire du bien.
S’il n’y pas eu le raz de marée macronien annoncé par les projections des résultats du premier tour de ces élections législatives, le pari de La République en marche, parti créé il y a moins d’un an, a néanmoins été emporté haut la main, avec près de 350 députés, au lieu des 450 envisagés. Ce, bien sûr, avec le soutien quasi-unanime de la sphère médiatique, même si cela ne saurait tout expliquer, il n’empêche que le « dégagisme » a fonctionné à plein.
Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen espéraient faire figure de premiers bénéficiaires de cette vague de fond : ce sont les nouveaux venus d’Emmanuel Macron qui ont raflé la mise, même si le premier, surtout, et la seconde, dans une moindre mesure, parviennent à sauver les meubles. Il y aura donc un groupe parlementaire France insoumise à l’Assemblée nationale, tandis que le Front national devrait pouvoir envoyer un peu moins de dix députés dans l’hémicycle.
Le Parti socialiste, lui, échappe au naufrage annoncé, et retrouve son étiage parlementaire de la débâcle des élections législatives de 1993, soit une cinquantaine d’élus.
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