Assistants parlementaires : Marielle de Sarnez dans le collimateur de la justice
/ Lundi 29 mai 2017 à 23:56
Affaires. Après un courrier de dénonciation émis par une eurodéputée du Front national à l'encontre de “plusieurs élus français au Parlement européen”, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour “abus de confiance”.
Tout commence par un courrier de dénonciation. Le 14 mars dernier, l'eurodéputée Front national Sophie Montel s'adressait au procureur de la République de Paris, François Molins, et au patron de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Elle y expliquait que “plusieurs élus français au Parlement européen” avaient recours à des assistants parlementaires qui occupaient d'autres fonctions. Ce lundi 29 mai, on apprend que Marielle de Sarnez, ministre chargée des Affaires européennes, figure parmi les 19 eurodéputés français visés par l'enquête préliminaire ouverte le 22 février pour “abus de confiance”, rapporte Le Parisien.
Marielle de Sarnez visée par l'enquête
“Je suis contrainte de porter à votre connaissance des éléments attestant que plusieurs élus français au Parlement européen ont à leur service des assistants ayant par ailleurs des fonctions au sein de leur formation politique respective”, écrivait Sophie Montel, demandant à la justice d'investiguer “au nom du principe d'égalité” sur le cas des 19 eurodéputés et d'une trentaine d'assistants parlementaires présumément impliqués. Après l'ouverture de l'enquête préliminaire, l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) a été chargé des investigations, et pourrait être rejoint par l'Olaf.
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L'enquête portera notamment sur le rôle occupé par Philippine Laniesse, conseillère régionale et élue municipale du XIXe arrondissement de Paris et ex-collaboratrice parlementaire de Marielle de Sarnez. Désormais, l'ancienne assistante au Parlement européen est chargée de la communication de la ministre chargée des Affaires européennes. Interrogée par Le Parisien, la ministre a pour sa part déclaré : “j’ai toujours respecté le règlement du Parlement européen. J’ai eu comme attachée parlementaire, basée dans ma circonscription à Paris, Philippine Laniesse six ou huit mois à temps partiel, après vérifications d’usage avec le parlement. Elle a fait son travail avant de démissionner il y a un mois.”
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